|
|
|
|
Pluviométrie |
|
-
Gers (32)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Le stockage |
|
Récupération de l'eau de pluie : marche à suivreEtape 3 : le stockageUne fois captée et préfiltrée , l'eau de pluie doit être stockée, dans les meilleures conditions possibles pour ne pas altérer sa qualité d'origine. Pour considérer un "bon" stockage dans une installation de récupération / valorisation, il faut impérativement tenir compte de 3 paramètres : le type de contenant, son matériau de fabrication et son volume . 1) Le type Plusieurs types peuvent très bien convenir , du plus "ancestral" au plus actuel , telles ces antiques "citernes d'Alexandrie" (voir ici ) , les "citernes vénitiennes" ( ..... -> 19è S.) ( voir ici ) , les "hafirs" du désert du Nil , d'avant à après J.-C. (voir ici ) , et tout près de chez nous : les citernes et "lavognes" du Larzac (voir ici ) , les "aiguiers" du Vaucluse (voir ici ) , ... démontrent bien que les "savoir-faire" en matière de récupération / stockage des eaux pluviales ne sont pas issus du monde moderne ..... (merci et encore félicitations à Tis pour son travail documentaire sur OPLF .... > source )
Pour ce qui est des méthodes actuelles de stockage, il faut prendre en considération le fait que nos installations "modernes" ne sont plus destinées aux cultures ou élevages , mais bien aux usages sanitaires, corporels voire alimentaires, et au vu de la déterioration continue de notre environnement général, il devient primordial d'attacher toute l'attention au choix du type de stockage ... ! Une certaine réflexion s'avère nécessaire dans un premier temps pour bien déterminer quels seront les usages réservés à l'eau ainsi récupérée, usages certains dès le départ mais aussi les éventuels usages additionnels dans un futur +/- proche . Nous "oublierons" ici volontairement les types de stockage à but d'arrosage, ce site n'étant pas vraiment orienté vers cet usage et celui-ci ne nécessitant pas vraiment de grosses installations .... Ainsi, si vous préférez "classifier" les différentes "formules d'usages" les plus courantes , nous pourrions les définir comme suit : > Valorisation "basique" : - usages extérieurs + WC - usages extérieurs + WC + L-L > Valorisation "sanitaire" : - usages extérieurs + WC + L-L + L-V + sanitaire > Valorisation "intégrale" : - usages extérieurs + WC + L-L + L-V + sanitaire + potabilisation Une fois votre formule bien déterminée, le choix devient plus aisé, dans le sens ou la 1ère formule ne nécessite pas une eau de "grande qualité" mais néanmoins propre, tandis que les 2 derniers exemples formulés requièrent impérativement une eau de qualité, innoffensive et irréprochable sur les plans bactériologique, physique et chimique .... Pour éviter de me faire passer pour un "extrémiste pro béton", en vous laissant votre libre-arbitre, je n'apporterai pas de conseils / recommandations concernant les 2 premiers exemples . Pour les 2 dernières formules, on ne peut qu'insister sur le matériau à privilégier, le béton, qui est reconnu unanimement par les spécialistes comme le plus approprié pour une bonne conservation de l'eau ..!! Remarque : Les plus expérimentés dans le domaine sont incontestablement les belges et les allemands, qui par leur maîtrise de la récupération des eaux pluviales recommandent depuis bien longtemps le béton, et n'en relèvent pas de problèmes sanitaires particuliers !!
NB :ceci est démontré par de multiples campagnes d'analyses / contrôles en Belgique ..
Dans ce cas, 2 types de stockage se présentent : les citernes préfabriquées d'usine et la construction sur place d'une fosse de stockage . A ce stade, c'est une analyse de terrain et de localisation qui s'avère bien utile. En effet, plusieurs paramètres entrent en jeu pour favoriser un choix plutôt qu'un autre, tels : - l'accessibilité de la propriété et surtout du site d'implantation (accès possible ou non aux camions ou engins lourds) - la topographie et la nature du sol - la surface disponible - la proximité ou non de gros marchands de matériaux, ou de fabricants ou installateurs de cuves ... (frais de transports) - la comparaison financière de plusieurs devis pour chaque option (tous matériaux + livraisons + ferraillages + enduits + M-O + locations éventuelles .....pour construction <-> prix de cuves / citernes + transport + pose par engin + raccordements .... pour citernes préfabriquées) - auto-construction / auto-installation ou intervention extérieure complète D'après les réponses à ces divers paramètres, le choix de la meilleure option vous sera plus aisé .... 2) Le matériau Pour une installation fiable et durable, surtout en formule "valorisation intégrale", le béton est très fortement recommandé. pourquoi ?? Le béton (incluons également les enduits chaux/ciment) par sa composition minérale à l'avantage important de rééquilibrer le pH de l'eau qu'il contient. L'eau de pluie étant naturellement acide et le béton étant basique, ce dernier permet la neutralisation de cette acidité.
NB : la qualité physico-chimique de l'eau de pluie stockée en cuve béton est proche de l'idéal pour tous usages !!
Le béton est un matériau durable dans le temps. Sa "tenue" dans le sol est maintenant bien éprouvée ! Le béton permet une bonne "isolation" de son contenu, le préservant de la lumière et à température relativement constante en toutes saisons ( +/- 11° l'hiver et +/- 14° l'été ) Contrairement aux "idées reçues", le béton, de par sa composition, ne relargue pas d'éléments toxiques dans l'eau, car même si les cimenteries brûlent des déchets organiques et toxiques pour la fabrication du ciment, il ne faut pas oublier que les températures nécessaires s'élèvent à plus de 1500°, auxquelles aucun composé organique toxique ne peut résister, et ne sera transmis au ciment , ainsi que les métaux lourds pourtant préservés dans le ciment ne seront, sous forme d'oxydes et de silicates que très peu solubles dans l'eau ... Une eau de pluie correctement stockée dans une bonne citerne béton ne contient pas plus de métaux lourds qu'une eau de distribution publique ...
NB : les analyses régulières que je fais réaliser confirment aisément cela .. !! En ce qui concerne les parois en contact avec l'eau, attention de ne jamais les enduire avec des produits d'étanchéité !! . Dans une bonne citerne préfabriquée, il n'y a normalement pas besoin d'enduire, (souvent c'est fait d'usine, selon le constructeur ..) , mais pour les citernes auto-construites, se contenter d'un bon enduit ciment/chaux, d'un enduit "romain" ou d'enduits pré-mélangé existant maintenant sur le marché des matériaux, mais bien se renseigner auprès du vendeur ou fabricant de la composition de ce produit !! ... Il est bon de "combler" les angles à la base interne de la citerne pour éviter la prolifération des bactéries et des algues .... 3) Le volume On ne le répètera jamais assez, mais l'essentiel dans la conception d'une installation reste la cohérence du projet , dans laquelle le dimensionnement du stockage a toute son importance ...!! Contrairement à ce que je lis souvent sur le net, le volume de stockage ne se calcule pas selon le nombre d'habitants, mais bien par son potentiel de récupération en rapport aux usages envisagés ! En effet, il serait stupide de faire une installation réduite à 3 ou 4 m3 pour une habitation de 200 m2, tout comme il serait illusoire de prévoir un stockage de 15 m3 en ne disposant que de 70 m2 de captage en Corse .... D'autre part, la localisation géographique devrait également être prise en compte dans ce calcul, par le fait que les région du Nord de la France et Bretagne par ex. sont arrosées de manière "douce et fréquente", tandis que les régions du Sud étant le plus souvent soumises à un climat sec "agrémenté" de gros orages et/ou fortes précipitations, ... donc au vu de l'homogénéité des précipitations du Nord et du côté ponctuel des "déluges" du Sud ... , une installation du Sud devrait être un peu surdimensionnée par rapport à une installation du Nord pour récupérer un maximum de la quantité de ces trombes d'eau occasionnelles en ne perdant qu'un minimum par le trop-plein .. ! Selon le volume le plus adéquat et si option de citernes préfabriquées, il est recommandé de poser au moins 2 citernes et de placer l'amenée d'eau dans une et de pomper dans l'autre, la première faisant fonction de décanteur supplémentaire ... Dans le cas d'une construction sur place, si possible, prévoir deux compartiments pour le même principe ... Remarque ; Quelque soit le type choisi, il est très recommandé de prévoir, dès la conception : > une alimentation "de secours" en eau de ville vers la citerne ..... (si pénurie) > un "retour d'eau" vers la citerne de l'eau de rinçage si usage d'un osmoseur ... > un petite pompe pour oxygénation occasionnelle de la citerne .... (anti-développement bactérien) Les différents types de citernes, pour installations moyennes ou "gros volume" : la citerne béton cylindrique (à enterrer) Avantages : - équilibrage du pH !! (très important si usages domestiques) - volume lourd donc stable - la forme cylindrique offre une meilleure résistance mécanique à la pression du sol - la forme ronde respecte le mouvement naturel de l'eau - la forme cylindrique permet d'éviter les "nids à bactéries" que représentent les coins - généralement moins chère que son équivalent plastique Inconvénients : - nécessite accès pour camion et/ou engin lourd - frais de transport et de déplacement d'enginla cuve béton rectangulaire (à enterrer) Avantages : - équilibrage du PH - volume lourd donc stable - généralement moins chère que son équivalent plastique Inconvénients : - les coins favorisent le développement bactérien - nécessite accès pour camion et/ou engin lourd - frais de transport et de déplacement d'engin - /! selon le nature du sol et/ou proximité de rivière, étang ou nappe phréatique peu profonde .... évitez les fosses T-E ou septiques, plus minces et qui supportent mal l'alternance pleine/vide . ( fragilité accrue !! )
la cuve PE cylindrique (à enterrer) Avantages : - facilité de mise en place vu sa légèreté - parfois déjà équipée de ses principaux accessoires Inconvénients : - selon la nature du sol , doit être lestée - sensible à la pression du sol ( "tenue" dans le sol inconnue à terme !) - matériau à éviter en option "valorisation intégrale" - durée de vie moins importante que le béton - généralement plus chère que son équivalent béton
le réservoir souple PVC (à poser) Je m'abstiendrai de tout commentaire sur ce produit , pour lequel on a très peu de retour d'expérience .....
ainsi que d'autres types et modèles qu'il n'est pas nécessaire de détailler ici pour les applications concernées par ce site ..... à suivre ... avec : "Etape 4 : le pompage"
Date de création : 10/03/2008 ¤ 22:50
Dernière modification : 02/04/2008 ¤ 22:59
Page lue 971 fois
Imprimer l'article
|
|
|
|
|
|
|
|
Réactions à cet article |
|
Réaction n°5 |
par poc1975 le 30/06/2012 ¤ 15:33 |
Bonjour,
Nous n'avons pas de réponse sur les formules utilisées pour calculer le volume optimal? Avez vous des liens et/ou des formules?
Merci d'avance Poc1975
|
Réaction n°5 |
par SamL le 24/10/2011 ¤ 22:37 |
Bonjour,
Merci beaucuop pour ces informations, Une question pour être sûr d'avoir bien lu : en réponse à gargouille tu indiques que la première cuve peut faire office de décanteur supplémentaire à la préfiltration ... est ce dire que tu fais la décantation dans une autre cuve en amont en même temps que la préfiltration ...? Par ailleurs tu indiques que cette préfiltration reste du domaine du "fait maison" ...est ce que cela veut dire qu'il n'est pas possible de trouver dans le commerce une petites cuve ou 1 bac (car faut il l'enterrer?) qui pourrait répondre à ce double besoin ? Qu'as tu fais dans ton cas ?
Merci beaucoup,
|
Réaction n°4 |
par francoiswatt
le 21/04/2009 ¤ 11:06 |
Bonjour, j'habite dans le Doubs où la pluviométrie annuelle est au minimum de 1400 mm / an. Je dispose d'une surface de toitire au sol de 294 m² donc 294 *1400 * 0.9 = 370 m cubes récupérables J'ai pu lire qu'il fallait prévoir environs 10 m cubes par 100 m² de toitures donc dans mon cas, 30 mcubes de citernes !!!!! N'est ce pas énorme ???? Ma formule est elle correcte ??? Merci pour vos réponses
|
Réaction n°3 |
par ADJA
le 09/10/2008 ¤ 11:37 |
Bonjour, Je cherche des formules pour la détermination de la capacité des cuves. Pouvez-vous me transmettre les votre svp. C'est dans le cadre d'une réalisation en Afrique Merci
|
Réaction n°2 |
par gargouille le 02/09/2008 ¤ 23:14 |
Bonsoir,
Voici un lien d'un fabricant belge de cuve en beton avec un cloisonnement interne servant de décanteur, ce qui est bien plus simple que deux cuves.
http://www.olivierbf.be/afbeeldingen/File/sep1500.pdf
Bonjour ,
attention que les fosses cloisonnées, telle que présentée sur ce lien, sont des fosses septiques, et non des cuves à eau ....
et le côté "bien plus simple" de cette décantation peut aussi perturber la qualité d'eau si pas de préfiltration avant le stockage .. !
.. et comme je l'ai bien stipulé dans l'article ici présent : ".. la première faisant fonction de décanteur supplémentaire ..." > sous-entendu supplémentaire à la préfiltration, et la première cuve étant considérée avant tout comme stockage, et non comme cuve de décantation ..
Merci de votre intervention !
Cordialement "Pierre L'écoleau"
|
|
|
|
|
| |