Les raisins de table fortement contaminés par les pesticides Au cours du mois d’octobre dernier, cinq organisations environnementales, dont le MDRGF (1) et Greenpeace, ont acheté quelques 124 échantillons de raisins de table dans 16 chaînes de supermarchés, respectivement réparties en Italie, en France, aux Pays-Bas, en Hongrie et en Allemagne. L’objectif de cette opération était d’évaluer la teneur en pesticides des différents produits acquis, en les soumettant à un laboratoire allemand pour qu’il en analyse le contenu. D’un poids minimum d’un kg chacun, les échantillons en question sont majoritairement issus de cultures italiennes (62) et grecques (34) pratiquant une agriculture intensive.
Approuvés par le réseau Pesticide Action Network Europe (PAN), les résultats ont révélé que 99,2 % des raisins analysés étaient contaminés, soit 124 échantillons sur 125 testés.
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Vin : jusqu'à 5800 fois plus de pesticides que dans l'eau La présence de pesticides dans la chaîne alimentaire n'est pas une nouveauté. Le bilan de la teneur en pesticides des végétaux entrant dans l'alimentation humaine, que l'Union européenne demande à ses membres de publier chaque année, en atteste régulièrement. Néanmoins, si la contamination des aliments et de l'eau est relativement bien connue, il n'en va pas de même de celle du vin. Les 3,5% de la superficie agricole, consacrés à la production de raisin, reçoivent environ 15% des pesticides de synthèse appliqués sur les grandes cultures. Si une grande partie des épandages se rapportent à des applications de soufre, relativement peu dangereuses au regard des produits utilisés contre l'oïdium (1), une évaluation publiée par le ministère français de l'agriculture, en 2005, montre que près d'un tiers des pesticides appliqués aux raisins sont systématiquement transférés au vin lors de sa production. Face à ce constat, il n'est pas inintéressant de se pencher sur le taux et le type de pesticides présents dans le vin. .../...Article à lire sur Univers Nature ..
Utilisation des eaux de pluie: la DG santé reparle des risques Suite à la publication de l’arrêté du 21 août définissant les usages des eaux de pluie à l’intérieur et à l’extérieur des bâtiments (1), la Direction générale (DG) de la santé revient dans un communiqué sur les risques sanitaires posés par de telles installations. Evoquant tout d’abord l’intérêt de récupérer les eaux issues des toitures «dans un contexte de gestion de la rareté de l’eau et plus particulièrement l’été», elle insiste néanmoins sur les précautions à prendre pour les usages domestiques autorisés que sont l’alimentation des toilettes, le lavage des sols et, «à titre expérimental et sous conditions», le lavage du linge. «Des règles d’hygiène rigoureuses doivent être respectées afin d’éviter tout risque sanitaire. L’eau de pluie n’est pas potable, car elle présente une contamination microbiologique et chimique supérieure aux limites de qualité retenues pour l’eau potable distribuée par le réseau public», rappelle le communiqué.
Comme indiqué dans l’arrêté (2), la DG santé précise qu’un réseau spécifique pour l’eau de pluie doit être installé, distinct du réseau public de distribution d’eau potable, et que le réseau d’eau de pluie et les points d’usage sont à signaler clairement. Outre le risque sanitaire pour une personne buvant de l’eau de pluie, elle insiste sur le fait que si une connexion était réalisée, le réseau public d’eau potable pourrait en effet être «contaminé par l’eau de pluie à l’occasion d’une chute de pression».(1) Arrêté du 21 août 2008 relatif à la récupération des eaux de pluie et à leur usage à l'intérieur et à l'extérieur des bâtiments, JO n°0201 du 29 août 2008
(2) Voir l’article du JDLE «Eaux de pluie: l’arrêté sur les utilisations enfin publié»A lire sur JDLE , ainsi que les commentaires sous cet article !Ainsi que ce dossier-communiqué de la DGS ...Ainsi que ce que j'en pense .... par ici ...
Eaux de surface: adoption de la directive sur les normes européennes Proposée par la Commission en juillet 2006 puis adoptée en juin dernier par le Parlement européen en deuxième lecture, après position commune du Conseil en décembre 2007, la directive relative aux normes européennes pour les eaux de surface a été définitivement adoptée par le Conseil, lundi 20 octobre. Dite aussi NQE (1), cette directive fixe des normes de qualité environnementale pour les polluants classés comme substances prioritaires au niveau communautaire. 33 figurent dans la liste déjà introduite dans la directive-cadre sur l’eau (2). 13 autres seront étudiées par la Commission en vue d'une «possible identification comme ‘substance prioritaire’ ou ‘substance prioritaire dangereuse’». Après publication de la directive, les Etats membres auront 18 mois pour la transposer dans leur droit national. (1) Directive établissant des normes de qualité environnementale dans le domaine de l'eau (2) Voir l’article du JDLE «Des normes européennes pour les eaux de surface»
Source : JDLE
Lire la Directive européenne ici ...
FNE conteste le projet de réforme de la taxe sur les pesticides L’association France nature environnement (FNE) dénonce la réforme de la taxe sur les pesticides inscrite dans le projet de loi de finances 2009 en cours d’examen au Parlement, dans un communiqué diffusé mardi 28 octobre.
Afin de permettre de financer la réduction de 50% de l’usage des pesticides en 10 ans prévue par le Grenelle de l’environnement, le projet de loi de finance propose de relever le plafond de la taxe sur les pesticides entre 2009 et 2011 (article 54) et d'affecter le surplus dégagé à l'Office national interprofessionnel des grandes cultures (ONIGC).
Cette «redevance sur les pollutions diffuses», instaurée par la loi sur l’eau de 2006 et payée par les distributeurs de pesticides, est actuellement perçue par les agences de l'eau pour financer des projets de reconquête de la qualité de l'eau. FNE dénonce le projet de réforme dans lequel le surplus sera reversé à «un organisme professionnel agricole piloté par la FNSEA, sous couvert de fantaisistes et mystérieuses missions environnementales». «Une fois de plus, c'est le principe pollueur-payé qui prévaut. Les agriculteurs productivistes intensifs responsables d’une pollution diffuse croissante […] veulent échapper à la régulation collective et transparente des agences de l’eau, qui financent pourtant abondamment les programmes de sensibilisation des agriculteurs», selon Bernard Rousseau, responsable des politiques Eau de FNE.
A lire sur JDLE , ainsi que les commentaires sous cet article ... Mardi 28 octobre - communiqué de presse FNE Pesticides : tentative de hold-up sur les redevances Le projet de loi de finances 2009 (art. 54), actuellement en examen au Parlement, prévoit de réformer la taxe sur les pesticides affectée aux agences de l’eau, dite « redevance sur les pollutions diffuses ». Le projet de loi 2009 prévoit d'augmenter le taux de cette redevance durant les trois prochaines années, et d'affecter le surplus dégagé (100 millions d’Euros annuels) à l'Office National Interprofessionnel des Grandes Cultures, un organisme professionnel agricole piloté par la FNSEA, sous couvert de fantaisistes et mystérieuses « missions environnementales ». Depuis la loi sur l’eau et les milieux aquatiques du 30 décembre 2006, cette redevance, payée par les distributeurs de pesticides, est perçue et utilisée par les agences de l'eau pour financer des projets de reconquête de la qualité de l'eau. Mais les taux de taxation des pesticides votés par le Parlement en 2006 ont été notoirement insuffisants pour constituer une incitation à moins utiliser ces produits, comme l’indique l’expertise publique de l’INRA-CEMAGREF sur le sujet. Alors que le Grenelle de l’environnement intègre l’engagement ambitieux de réduire de 50% l’usage des pesticides en 10 ans, le projet de loi de finances prévoit une augmentation de la taxation assez modeste pour les trois prochaines années… qui sera insuffisante pour conférer à cette fiscalité tout caractère dissuasif. On peut faire mieux, et le Parlement doit le faire, comme il a su en être capable en améliorant la Loi Grenelle 1 sur certains points importants ! Mais ce renforcement nécessaire de la fiscalité environnementale est détourné sous la pression du Ministère de l’agriculture selon des modalités techniques qui semblent conçues par la FNSEA des années soixante… au profit de ses amis, sous couvert d’un office agricole. Pour Bernard Rousseau, responsable des politiques Eau de France Nature Environnement : « L'époque est bien au trompe-l'œil : une fois de plus, c'est le principe pollueur-payé qui prévaut. Les agriculteurs productivistes intensifs responsables d’une pollution diffuse croissante qui contamine les sols, l’atmosphère et les eaux et, veulent échapper à la régulation collective et transparente des agences de l’eau, qui financent pourtant abondamment les programmes de sensibilisation des agriculteurs ». Bernard Rousseau poursuit : « Cette manipulation financière est inacceptable : il s'agit d’une violation caricaturale des principes cardinaux de toute bonne politique environnementale, et de nos engagements européens en termes de restauration de la qualité des eaux, désormais fondés sur une culture du résultat que le lobby de l’agro-chimie voudrait torpiller et que le gouvernement semble méconnaître ». .
Atteinte du bon état des eaux: les associations s’inquiètent Dans certains bassins, les objectifs de bon état fixés dans les plans de gestion ne seront vraisemblablement pas atteints, alors même qu’ils sont moins contraignants que ceux qui figurent dans le projet de loi Grenelle I. Les ONG constatent un manque de volonté politique pour réduire les pollutions diffuses d’origine agricole.
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Dans le bassin Adour-Garonne, l’initiative «Gers amont» pilotée par le conseil général de ce département a permis de «tester grandeur nature avec l'ensemble des acteurs locaux, des dispositifs techniques et organisationnels adaptés pour améliorer durablement la qualité de l'eau». Ses résultats sont considérés comme «décevants et inquiétants » par Uminate qui, alors que l’expérimentation a été prolongée par un plan d’action territorial, appelle le conseil général et l’agence de l’eau à envisager des modes de production alternatifs (agriculture biologique et agriculture durable), plutôt que de soutenir les modes de production intensifs, sources de pollutions diffuses. Elle cite en exemple les actions menées par les Centres d’initiative pour valoriser l’agriculture et le milieu rural (Civam), et les cas d’agriculteurs conventionnels qui travaillent avec des groupements de producteurs biologiques pour produire avec moins de pesticides.
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Qualité des eaux de baignade : démêler le vrai du faux La saison balnéaire close, le ministère de la Santé a communiqué les résultats récoltés dans le cadre du contrôle de la qualité des eaux de baignade. Concernant les eaux de mer, les données fournies pour l’année en cours attestent d’une bonne qualité de l’eau, proche de celle déjà constatée courant 2007. Ainsi, on estime que 95 % des plages françaises situées en bord de mer sont conformes à la réglementation en vigueur. L’année passée, ce chiffre était de l’ordre de 95,7 %.
Si ces chiffres semblent plus qu’honorables, ils sont toutefois à relativiser. S’étant intéressée à la question, une récente étude menée par l’association Surfrider Foundation Europe a ainsi rendu des conclusions pour le moins intéressantes. Somme toute relative, la représentativité des études menées doit, d’une part, être nuancée puisqu’elle n’inclut pas les sites fermés à la baignade pour cause de non-conformité à la réglementation en usage. De fait, nombreuses sont les associations de protection de l’environnement à craindre de voir de plus en plus de lieux interdits à la baignade sans qu’aucune action ne soit entreprise pour y remédier. La Grèce est de ce point de vue illustrative, laquelle qualifiait 100 % de ses sites de baignade en eaux douces « d’excellente qualité » en 2004 alors même qu’elle ne déclarait officiellement que 4 sites de baignade sur tout son territoire. Selon Surfrider Foundation, les états membres de l’Union européenne auraient rayé pas moins de 88 sites côtiers de leurs listes nationales pour la seule année passée. L’autre réserve émise concerne le caractère prochainement obsolète de l’actuelle réglementation légiférant en matière de qualité des eaux de baignade. Actuellement, les critères de contrôle répondent aux normes fixées par la directive européenne de 1976 (76/160/CEE). Mais celle-ci sera bientôt remplacée par la nouvelle directive européenne (2006/7/CE) adoptée par le Parlement européen en 2006, destinée à prendre effet d’ici 2015. Or, si cette dernière ne prend plus en compte que 2 paramètres microbiologiques, elle durcit en revanche de manière significative les normes de qualité en divisant par 4 le seuil de qualité minimal. Par ailleurs, elle allonge notablement la durée des analyses en les espaçant sur l’ensemble des saisons..../... Lire la suite de cet article et voir la carte des plages de France sur Univers Nature .. 29/10/2008 Cécile Cassier
Mardi 28 octobre 2008 - Communiqué de presse FNE Plus de plages conformes en 2008, qu’en sera-t-il en 2015 ? Le Ministère de la Santé, de la Jeunesse et des Sports a annoncé jeudi 23 octobre que la qualité des eaux de baignade en 2008 devrait être meilleure qu’en 2007. Y a-t-il lieu de s’en réjouir ? Pas vraiment… Tout d’abord, ce « mieux » fait suite à deux « moins bons » : en effet, la qualité des eaux de baignade avait précédemment subi deux années de recul, en 2006 et 2007. Et le pourcentage de plages conformes annoncé pour 2008 (97%) est finalement sensiblement le même que celui de 2005 (96,9%). Même si la qualité bactériologique des eaux littorales s’est améliorée ces 15 dernières années, les résultats obtenus durant la saison balnéaire de 2008 ne reflètent pas une réelle amélioration. Les intempéries des étés 2006 et 2007 ont sans doute entraîné une dégradation de la qualité des eaux littorales. Eaux de ruissellement chargées en pollution, dysfonctionnement de stations d’épuration mal dimensionnées ont sans doute contribué a une dégradation de la qualité des eaux littorales sur ces deux années. Nous ne pouvons nous satisfaire de cette situation. En effet, l’évolution générale de la qualité des eaux littorales est bien en-deçà de ce qu’elle devrait être si nous souhaitons répondre aux exigences de la nouvelle directive 2006/7/CE sur la qualité des eaux de baignade. L’étude menée par Surfrider Foundation Europe montre que si rien de sérieux n’est entrepris, 1 plage sur 10 sera fermée lors de son entrée en vigueur en 2015. José Cambou, Pilote du Réseau Santé-Environnement de FNE, souligne : « La récente saisine de l’Afsset* par l’Etat pour évaluer les risques liés à la prolifération des algues Ostreopsis ovata dans les eaux de baignade, suite aux épisodes de l’été dernier sur les plages méditerranéennes est très positive ; espérons que l’avis sera disponible avant l’été 2009 et débouchera sur des actions préventives. » France Nature Environnement et Surfrider Foundation Europe attendent toujours une réponse précise de l’Etat sur les moyens, notamment financiers, qui vont être mis en place pour être en conformité avec les exigences de la nouvelle directive « eaux de baignade » en 2015. Pour plus d’informations, voir l’étude menée par Surfrider « 7 ans de travail pour éviter la fermeture d’une plage sur dix en 2015 » : www.surfrider.fr * AFSSET : Agence Française de Sécurité Sanitaire de l'Environnement et du Travail
Quand l’eau du sous-sol défie les frontières A la frontière entre au moins deux pays, les réserves d’eau souterraine transfrontalières sont plus ou moins délaissées du fait de la difficulté que représente leur gestion à plusieurs Etats. Afin de les mettre en valeur et de les protéger d’une surexploitation future, le Programme Hydrologique International (PHI) de l’Unesco, lancé en 2000, vient de publier la première carte mondiale référençant les multiples aquifères transfrontaliers à l’échelle du monde.
Si l’on en croit cet inventaire, la planète accueille à l’heure actuelle quelque 273 aquifères transfrontaliers, dont 68 répartis sur le continent américain, 38 en Afrique, 65 en Europe orientale, 90 en Europe occidentale et 12 en Asie. Représentant un volume 100 fois supérieur à l’eau douce de surface, ces aquifères participent aujourd’hui largement à la consommation en eau douce. Ils ont ainsi peu à peu été mis à contribution à partir de la deuxième moitié du XXe siècle pour faire face à une demande croissante en eau. A l’heure actuelle, plus de 70 % de l’eau utilisée en Union européenne est issue de ces bassins souterrains. Dans certaines régions arides et semi-arides, notamment en Arabie Saoudite et à Malte, ces derniers représentent même l’unique source d’eau potable. L’usage fait de ces ressources en eau est multiple. Si l’on s’en réfère aux moyennes mondiales, 65 % de l’eau prélevée sur les aquifères va à l’irrigation, 25 % à l’alimentation en eau potable et 10 % à l’industrie. (photo) Mais si ces réserves d’eau souterraines ouvrent de belles perspectives, toutes ne sont pas inépuisables. C’est le cas des aquifères d’Afrique du Nord et de la péninsule arabique qui, constitués il y a plus de 10 000 ans à la faveur d’un climat plus humide, ne bénéficient plus aujourd’hui de précipitations régulières et ne sont donc pas rechargés. Cela ne signifie pas que les aquifères dits « renouvelables » soient hors de danger. Dans certaines régions, les réserves d’eau souterraines sont confrontées soit à des phénomènes de pollution, soit à une surexploitation. En attestent les petites îles et zones côtières méditerranéennes où l’exploitation de l’eau se pratique bien souvent à un rythme supérieur à sa capacité de renouvellement. Dans un contexte mondial de crise de l’eau, nul doute que les aquifères souvent délaissés, à l’image des grands bassins souterrains africains encore largement sous-exploités, sauront trouver un regain d’intérêt. Aussi, pour préserver ce potentiel, l’Unesco souhaite aider les pays frontaliers à mettre en place des « mécanismes de gestion concertée ». Dans cette optique, la Commission du droit international des Nations Unies présentera le 27 octobre, à l’occasion de l’Assemblée générale des Nations Unies, un projet de Convention sur les aquifères transfrontaliers destinée à fixer un cadre juridique relatif à leur exploitation. Une initiative capitale au regard de l’augmentation constante de nos besoins en eau, résultant notamment de la croissance démographique mondiale et de l’évolution des comportements alimentaires (1).
23/10/2008 Cécile Cassier 1- Les céréales nobles sont de plus en plus demandées, notamment le blé et le riz gourmands en eau. La viande est loin d’être neutre en matière de consommation d’eau puisque un kilo de bœuf nécessite entre 2000 et 20 000 litres d’eau en fonction du climat local. Voir le dossier « L’eau, l’homme et l’alimentation » dans le n°22 d’Echo Nature. Voir la photo sur Univers Nature .. .
Les jeunes espagnols en perte de fécondité D’après une récente étude de l’Institut Marques de Barcelone, spécialisé dans les traitements contre la stérilité, près de la moitié des jeunes espagnols aurait un sperme de mauvaise qualité au regard des critères avancés par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé). L’enquête a ainsi révélé que sur les 1 239 échantillons de sperme prélevés, 57,8 % présentaient une sous-fécondité, autrement appelée dans le jargon médical « qualité séminale anormale ». Ce constat variant notablement d’une position géographique à une autre, les plus faibles proportions de spermatozoïdes contenus dans le sperme ont été constatées dans les régions fortement industrialisées.
Selon l’institut hispanique, la cause de cette raréfaction des spermatozoïdes pourrait remonter avant même la naissance des individus, lesquels seraient exposés à l’état embryonnaire à des perturbateurs endocriniens assimilés via le cordon ombilical. Principalement issues d’activités agro-industrielles, les substances incriminées s’accumuleraient dans les graisses, y compris dans le lait maternel, et agiraient au sein de l’organisme comme des hormones féminines. Au regard de quoi, l’exposition pourrait se prolonger au cours de l’allaitement.
Si l’institut laisse planer peu de doutes sur les facteurs environnementaux responsables de cette perte de la fécondité, il se montre en revanche plus incertain sur les conclusions à en tirer sur le long terme. En effet, bien que cette frange masculine de la population espagnole, âgée de 18 à 30 ans, soit désormais prédisposée à la stérilité, le diagnostic ne se veut pas inéluctable.
Ces déclarations font écho à une enquête menée en avril dernier par l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale), corroborant la chute de la fécondité des Français et présageant un recours croissant à l’insémination artificielle.
06/10/2008 Cécile Cassier
Demain tous convertis à l’insémination artificielle ? Au cours des années passées, de nombreuses études ont mis en évidence la dégradation de la qualité du sperme, due notamment à la pollution et aux pesticides, ainsi que l’élévation de l’âge moyen auquel les femmes ont leur premier enfant. Pour évaluer l’impact de ces deux facteurs sur la fécondité des couples français, deux chercheurs de l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale), Henri Leridon et Remy Slama, ont réalisé une étude basée sur une simulation du comportement reproductif d’une population de 100 000 femmes nées en 1968.
Contre toute attente, l’enquête a révélé que la diminution de la fertilité masculine et l’âge de plus en plus élevé de la mère lors de la naissance de son premier enfant avaient eu jusqu’alors peu d’incidence sur le nombre final d’enfants par femme.
En revanche, le recours à la procréation assistée pourrait bien se généraliser pour compenser ces nouvelles tendances. Ainsi, si une baisse de 15% de la fécondité ne ferait passer le nombre d’enfants par femme que de 2 à 1,92, elle s’accompagnerait parallèlement d’une hausse de 73% d’éligibilité à la procréation médicalement assistée. Le retard de l’âge moyen de la femme à son premier enfant, actuellement estimé à 29,8 ans, est encore plus déterminant. Un recul supplémentaire de 69 mois (5 ans et 9 mois) conduirait à une augmentation de près de 80% d’éligibilité à l’insémination artificielle.
Au final, plus d’un couple sur 5 pourrait se tourner vers la fécondation in vitro à l’avenir contre un peu plus d’un couple sur 10 actuellement. Si les effets ne se sont pas encore faits sentir à court et moyen termes, la fécondité française pourrait bien finir par payer le contre-coup de ces difficultés de procréation liées à nos modes de vie modernes, notamment en raison de coûts élevés qui restreignent l’accès à la fécondation assistée. 25/04/2008 Cécile Cassier Fertilité humaine: les perturbateurs endocriniens sur la sellette A une semaine d’un colloque européen consacré au risque potentiel pour la fertilité lié aux perturbateurs endocriniens, Nathalie Kosciusko-Morizet a annoncé lors d’une conférence de presse des mesures de prévention pour les femmes enceintes et les nouveau-nés.Lire le suite sur JDLE ..
Services de l’eau à Paris: «Il est beaucoup plus facile de passer du public au privé que du privé au public» Anne Le Strat est la présidente d’Eau de Paris, société d’économie mixte (Sem) chargée de la production et du transport d’eau potable dans la capitale. Egalement adjointe de Bertrand Delanoë, elle fait ici le point sur la municipalisation des services de l’eau annoncée par le maire de Paris avant sa réélection en mars 2008. Au 1er janvier 2010, un établissement public à caractère industriel et commercial (Epic) gérera la production de l’eau actuellement réalisée par Eau de Paris, mais aussi la distribution actuellement assurée par deux délégataire, filiales de Veolia eau et de Lyonnaise des eaux.A lire sur JDLE ..
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