Elus municipaux et Associations de Solidarité : ce qu’on ne vous dit pas sur la loi "Oudin-Santini".
Jeudi 20 mars 2008. L’association Action Contre la Faim (ACF) a décidé de faire de la "journée mondiale de l’eau", une journée de promotion de la loi Oudin Santini.
Cette loi dont l’auteur affirme qu’elle est " non seulement un moyen de permettre une exportation du modèle français de gestion de l’eau, mais aussi un moyen de compléter utilement la conquête de marchés par les grands groupes français." (André Santini à l’Assemblée Nationale).
Nous avons déjà eu l’occasion d’évoquer l’enrôlement de certaines ONG dans la promotion de cette loi. L’action de ACF se présente comme un défi lancé aux élus municipaux pour qu’ils appliquent la loi. Elle fait même très fort : les citoyens sont invités à venir signer une pétition en direction de leurs élus pour qu’ils appliquent la loi "Oudin-Santini".
Un article dans le journal Ouest-France nous apprend que cette action sera menée dans 13 villes de France.
A Brest, qui est une de ces villes, la gestion de l’eau est confiée à Véolia. Le maire socialiste récemment réélu ne semble pas disposé, pour le moment, à rompre avec la multinationale. Celle ci est elle-même fort intéressée par l’application de la loi dont elle a fait la promotion, en Bretagne, par l’intermédiaire de l’un de ses cadres, ancien député de Lorient. La municipalité n’a d’ailleurs pas attendu cette pétition pour mettre la loi en application. La pression sur les élus peut donc y sembler superflue.
Mais ces citoyens auxquels il est fait appel savent-ils vraiment ce que cache cette loi ? Ces élus savent-ils quelle cuisine on leur demande de mijoter ? Les associations locales de solidarité savent-elles quel rôle on souhaite leur faire jouer dans le cadre de la politique des entreprises françaises privées de l’eau ?
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