« L’eau dans un monde qui change » : l’ONU au rapport
Le rapport mondial sur l’eau paraît aujourd’hui. Intitulé « l’eau dans un monde qui change », ce document de l’UNESCO (1) de près de 400 pages servira de base de discussion au Forum Mondial de l’Eau qui se tiendra à Istanbul du 16 au 22 mars prochain. Cette troisième édition du bilan planétaire sur l’état des ressources en eau se veut plus alarmante que jamais et elle invite vigoureusement les décideurs à adopter une vision beaucoup plus globale de la problématique de l’eau.
Si, sur les différents volets, conflits, santé, environnement, etc., ce document n’apporte en réalité rien de bien nouveau (2), l’idée phare tient néanmoins à considérer aujourd’hui l’eau, non comme un élément détaché du contexte socio-économique, mais comme une question centrale du développement et de l’équilibre planétaire. Alors que l’eau est restée le domaine de services spécialisés assez cloisonnés, les auteurs du rapport encouragent la mise en place de politiques où agriculture, énergie, commerce ou finance seraient plus impliqués dans sa gestion. Le rapport met également l’accent sur les investissements nécessaires, au Nord comme au Sud. Grosso modo, il faudrait « sortir l’eau de sa boîte ».
Effectivement, des politiques plus intégrées, et certainement plus énergiques, s’imposent devant les risques encourus. Pour Ban Ki-moon, secrétaire général des Nations Unies, « ceci n’est pas seulement important pour le développement, c’est aussi une question de sécurité. Un déficit en service de base peut contribuer à l’instabilité politique », une instabilité qui ouvre, on le sait, sur des conflits armés.
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L'ONU appelle à une meilleure gestion de la ressource eau
En amont du Forum mondial de l'eau, l'ONU publie son troisième rapport sur les ressources en eau et appelle les pays à investir fortement dans le secteur pour limiter la crise sanitaire et environnementale qui s'annonce.
Intitulée L'eau dans un monde qui change1, ce rapport constate une nouvelle fois que la demande mondiale en eau n'a jamais été aussi forte.
Les prélèvements d'eau douce ont en effet triplé depuis 50 ans et les zones irriguées ont doublé pendant la même période. En cause : la croissance démographique, l'évolution des modes de consommation alimentaire vers une plus grande consommation de viandes et de produits laitiers ou encore les besoins accrus en énergie et notamment en agrocarburants. S'ils permettent de réduire la dépendance vis-à-vis des énergies fossiles, les biocarburants, compte-tenu de la technologie déployée pour leur production, peuvent avoir un impact disproportionné sur l'environnement et la biodiversité parce que leurs cultures nécessitent l'utilisation de grandes quantités d'engrais et de beaucoup d'eau, soulignent les auteurs du rapport. Selon les Nations Unies, entre 1.000 et 4.000 litres d'eau sont en effet nécessaires pour produire un seul litre d'agrocarburant.Lire la suite sur Actu Environnement ..